Le crucifix miraculeux de l’église Saint-Marcel au Corso

Crucifix miraculeux de l’église Saint-Marcel – Rome – Capture d’écran de © Vatican Media

 

Le crucifix « miraculeux » fixé à l’entrée de la basilique Saint-Pierre pour la célébration et la bénédiction Urbi et Orbi exceptionnelle du 27 mars 2020, vient de l’église Saint-Marcel au Corso, dans le centre de Rome.

 

 

 

 

 

En mai 1519, un incendie dévaste l’église Saint-Marcel : dans les décombres, on retrouve seulement un mur et le crucifix (datant du XIVème siècle) intact avec la lampe d’autel, allumée. On crie alors au miracle ! Des dévots décident de se réunir pour prier dans cette église et constituent l’Archiconfrérie du Saint-Crucifix, qui existe encore aujourd’hui.

En 1522, une épidémie de peste secoue Rome au point de craindre que la ville ne perde tous ses habitants. Désespérés, les frères Servites de Marie (administrateurs et propriétaires de l’église depuis 1369 -ndlt) décident alors de porter le crucifix lors d’une procession pénitentielle de l’église de San Marcello à la basilique Saint-Pierre. Les autorités, craignant la contagion, tentent d’empêcher la procession, mais le désespoir collectif ne tient pas compte de l’interdiction, et le crucifix est porté à travers la ville, sous les acclamations des Romains. La procession dure plusieurs jours (du 4 au 20 août -ndlt), le temps de parcourir tout Rome, et lorsque le crucifix revient à sa place, la peste est terminée et la ville sauvée de l’extermination (Aleteia).

La procession du Crucifix continua ainsi à travers les siècles, le jeudi saint, empruntant le parcours reliant Saint-Marcel à Saint-Pierre au Vatican.

Un siècle après ces deux miracles, il est décidé, à partir de 1650, que le crucifix miraculeux sera apporté à Saint-Pierre de Rome chaque année sainte. En l’an 2000, pendant le Carême du Grand Jubilé, il a été exposé sur l’autel de la Confession à Saint-Pierre.

Le 15 mars 2020, le pape François s’est recommandé au saint crucifix en se rendant à pied dans l’église qui l’héberge.

Sources : Aleteia et Wikipédia