
Tellement de choses ont été dites et écrites concernant la démission de notre Saint-Père qu’il est inutile d’en ajouter de nombreuses couches… Je reprendrai donc ici l’éditorial que j’ai écrit pour la lettre d’information du diocèse de Liège.
Quel homme!
Quel Pape!
Quel saint Pape!
Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre. Cette vieille prière a-t-elle été récitée par Benoît XVI tout au long de sa vie ? Si ce n’est précisément celle-là, il y a fort à parier que de semblables demandes ont été adressées par notre Saint-Père à son Christ et Sauveur.
Nombreux sont les commentateurs de la décision « historique » du pape de souligner son humilité ; j’y ajoute la douceur, celle de sa voix, surtout, qui m’a frappée depuis le jour des funérailles de Jean-Paul II, dont il présidait la célébration, quelques jours donc avant d’être élu pape.
L’humble travailleur de la vigne du Seigneur comme il s’est désigné lui-même le jour de son élection est resté ce serviteur de la vérité qu’était le préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi : lucide et humble, déclarant que l’Église sera vraiment « sel de la terre » le jour où, redevenue « Église des minorités », elle se perpétuera dans de petits cercles vivants, où des gens convaincus et croyants agiront selon leur foi.
Humble mais volontaire et courageux, osant affirmer que l’Église peut précisément être moderne en étant anti-moderne, en s’opposant à l’opinion commune. À l’Église incombe un rôle de contradiction prophétique et elle doit en avoir le courage. Et Dieu sait qu’il a fallu du courage à Benoît XVI pour affronter les déchaînements médiatiques tout au long de son pontificat… courage et humilité pour, à l’image du Christ, tendre l’autre joue, ne pas répliquer et prier pour ceux qui vous insultent.
Merci, très Saint-Père !
Notre diocèse est en attente d’un évêque et d’un pape… prions, à l’invitation de notre évêque, pour que ceux qui ont à choisir aient l’humilité de se laisser guider par l’Esprit Saint !